WEILL Francis
Né le 2 octobre 1923 à Strasbourg ( Bas-Rhin), d’une famille issue de la Communauté Israélite alsacienne.
La famille Weill s’était réfugiée à Marseille et Francis poursuivit ses études en classes préparatoires du Lycée Thiers.
Dès l’arrivée des troupes allemandes en zone sud, la famille rentre en résistance fin 1942.
Au cours au début de l’été 1943, ils sont intégrés au Réseau GALLIA-RPA.
Son Chef régional pour les régions R2 et R3
Blum Pierre, alias Léo, immatriculé 10 201, atteste :
« Francis Weill, Sous-lieutenant, a appartenu au réseau Gallia-RPA, à compter du 1er août 1943, en qualité de chef de sous secteur, chargé de mission de troisième classe.
Le Sous-lieutenant Weill a pris part sous mes ordres aux opérations de résistance dans la région de Marseille, La Ciotat, recherchant le renseignement sur les activités de l’ennemi : relevés de plans situant les emplacements de l’ennemi, des emplacements de sous-marins allemands à Toulon et Marseille etc.
Il a été arrêté avec sa famille, le 3 février 1944 à Marseille par la Gestapo, et a été interné au camp de Drancy jusqu’à la libération.
Il s’est engagé dans les FFI et a été tué à la tête de sa section à Gravelotte, le 27 septembre 1944.
Il a fait l’objet au titre de notre réseau d’une citation à l’ordre de l’Armée lui conférant la croix de guerre et au titre des FFI d’une citation à l’ordre du régiment, à titre posthume. »
« Son père, Paul Weill, a rendu les plus éminents services à notre réseau et à la cause de la Résistance. Il a été arrêté par la Gestapo avec toute sa famille le 3 février 1944, ainsi que sa cousine Micheline Bloch de Metz. Incarcérés à la prison militaire allemande de Marseille, ils seront transférés à Drancy jusqu’à la libération du camp. Il a fait l’objet au titre de notre réseau d’une citation alors de la brigade lui conférant la croix de guerre. »
Signé Blum Pierre
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Croix de guerre, cité à l’ordre de l’Armée – à titre posthume –
« Jeune officier remarquable de courage, de dévouement et d’abnégation. S’est imposé à l’admiration de ses chefs par sa conduite dans la clandestinité, recherchant sans relâche le renseignement, volontaire pour toutes les missions périlleuses dans une zone côtière particulièrement surveillée.
Arrêté par la gestapo, interné dans un camp de concentration, s’est engagé dans une unité F.F.I. dès sa libération en août 1944.
Mort au champ d’honneur à Gravelotte le 27 septembre 1944.
Magnifique exemple de courage, d’idéal pur et désintéressé. »
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« Aussitôt sorti du camp de Drancy, Francis Weill a pris contact avec le P.C. des FFI situé sous la station de métro Denfert-Rochereau à Paris et a participé en tant que Combattant de 1ère ligne, à la prise de la Cité Universitaire.
Après la Libération de Paris, il s’est mis à la disposition du Colonel Fabien, dont les compagnies seront intégrées ensuite au 151ème R.I..
Francis WEILL est tombé à Gravelotte, le 26 septembre 1944, à la veille de ses 21 ans.
Porté « disparu » après s’être vaillamment battu – «comme un lion» diront les Archives militaires – son corps n’a pu être enterré qu’après l’hiver glacial de 1944, par le Curé Blanchebarbe de Gravelotte, puis récupéré par la famille un an plus tard. »
Sa tombe à Strasbourg porte l’épitaphe :
« Servir fut son Idéal et la Mort son Sacrifice« . »
Sources : sa nièce, LEMLER-WEILL Pascale – Amicale Mémoire du Réseau GALLIA