WEIL Léon

WEIL Léon né le 15 juillet 1896
Réseau GALLIA
WEIL Leon

WEIL Léon
Né le 15 juillet 1896 à Paris
A 109 ans il est un des derniers survivant de la guerre de 14-18 un rescapé de l’offensive Nivelle du 16 avril 1917.
Sportif il est mobilisé en 1916 dans une division de chasseurs alpins, il participe en 1917 à la bataille du « Chemin des Dames » il reprend en 1919 son métier de vendeur dans un grand magasin.
Croix de guerre 14-18.

agent de renseignement P2 – immatriculé 02252 – PC Central du réseau Gallia – Lyon
marié – 2 enfants
Devant les persécutions antisémites il fuit Paris avec sa famille et se réfugie en zone libre. Léon entre dans la Résistance en septembre 1943, à Lyon. Sous le pseudonyme de Victor, il devient agent de renseignement dans le réseau Gallia il assure la liaison avec les policiers résistants, s’occupe également de délivrer des faux papiers. « Nous changions sans cesse de nom et de domicile », se souvient sa fille. Il échappe à la Gestapo quand nombre de ses camarades sont arrêtés. Pourquoi, toujours pourquoi ?

« Chargé des liaisons avec le commissariat de police, tant en ce qui concerne les renseignements que pour les papiers d’identité, s’est toujours acquitté de sa tâche avec zèle, malgré les soucis familiaux aggravés par la situation (hospitalisation de sa femme, soupçonnée et mise en surveillance par la Gestapo dans la clinique où elle était soignée » (source Fichier Gallia).

Soixante ans plus tard, Léon Weil se souvient de la citation du général Juin, décernée en 1945. « Excellent agent de renseignement en territoire occupé par l’ennemi. » Le résistant obtient une seconde croix de guerre, qui lui tient autrement à coeur que celle de 14-18. Elle lui semble la récompense d’un combat tellement plus juste, contre le nazisme.

Le devoir accompli, Léon s’en est retourné prendre sa place de citoyen ordinaire comme représentant de commerce en vêtements féminins. Jusqu’à l’heure de la retraite, dans les années 1960. Après toutes ces années volées à la mort, cet homme hors du commun reste taraudé par le sentiment d’injustice devant « tous ses pauvres gars morts à 20 ans ». Le regard se fait vague. Il est temps de laisser le vieil homme à ses propres questions.

Sources Mémoire-Gallia et par un article du journal « LE MONDE » du 20 avril 2006 de M.Horquin.