CLAUDIUS-PETIT Eugène

CLAUDIUS-PETIT Eugène
Réseau GALLIA
Eugène Petit
CLAUDIUS PETIT Eugene

Né le 22 mai 1907 à Angers (Maine-et-Loire) d’un père cheminot et d’une mère épicière.

Elève à l’école primaire des Cordeliers à Angers, en 1919, son certificat d’études en poche, il choisit le métier du bois ; à l’âge de 12 ans il devient apprenti puis ouvrier ébéniste tout en prenant, le soir, des cours de dessin. Syndiqué (CGT), il est membre du mouvement catholique libéral de Marc Sangnier, « Jeune République ».

De 1927 à 1929, il fait son service militaire dans une compagnie d’ouvriers d’aviation à Versailles. Libéré de ses obligations militaires, il s’inscrit aux cours du soir de l’Ecole Boulle puis à ceux de l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs à Paris.

En 1934 Eugène Petit est reçu au CAPES de dessin et est nommé professeur au lycée Ampère de Lyon. En 1939, il est mobilisé au Parc d’aviation de Bron-Lyon comme sergent-chef de réserve.

Il entend l’Appel du 18 juin et, refusant résolument la défaite, décide d’entrer dans la Résistance.

Il prend contact avec le mouvement « France Liberté » (futur « Franc-Tireur ») de son ami Antoine Avinin et commence à fabriquer des faux-papiers, des photos, à distribuer des tracts et des journaux clandestins. Il assure également la diffusion du journal Franc-Tireur dans les milieux universitaires.

Sous le nom de « Claudius », Eugène Petit remplace, en mai 1942, Antoine Avinin, qui vient d’être arrêté, au Comité directeur de « Franc-Tireur ». Il s’occupe alors aussi bien du transport d’armes et de renseignements que des contacts avec les autres mouvements, « Combat » et « Libération » en zone sud, « Lorraine » et « Résistance » en zone nord.

En 1943 il crée un laboratoire clandestin de photographie pour aider Henri Gorce-Franklin, chef du réseau Gallia, à transmettre à Londres les renseignements collectés par les Mouvements unis de Résistance (MUR). Membre du Comité directeur des MUR, il représente « Franc-Tireur », le 27 mai 1943 lors de la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR) à Paris, sous la présidence de Jean Moulin. Il assure aussi la liaison avec les mouvements de résistance des prisonniers de guerre et s’occupe par ailleurs des jeunes en travaillant à la création des Forces unies de la Jeunesse (FUJ).

Dans la nuit du 16 au 17 octobre 1943, d’un terrain d’aviation près de Mâcon, il s’envole pour Londres en compagnie du général de Lattre de Tassigny et de Jean Rosenthal, à bord d’un bimoteur Lockheed-Hudson.

Il siège ensuite à l’Assemblée consultative d’Alger où il représente « Franc-Tireur » et préside le groupe des représentants de la Résistance.

En 1945 il est président du Mouvement de Libération nationale (MLN) et élu sous cette étiquette à l’Assemblée constituante.

Après la guerre, il crée l’Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR) et se présente aux élections législatives. Il est député de la Loire de 1946 à 1955.

De septembre 1948 à janvier 1953, il est ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme.

De juillet à septembre 1954, il est ministre du Travail.

De 1958 à 1962 puis de 1968 à 1973, il est à nouveau député de la Loire et vice-président de l’Assemblée nationale successivement de 1959 à 1962 puis de 1968 à 1973.

Maire de Firminy de 1953 à 1971, il est également conseiller général du canton de Firminy de 1958 à 1970.

Président du Comité d’expansion de la Loire de 1959 à 1973.

De 1961 à 1972 Eugène Claudius-Petit est Président de l’Union centrale des Arts Décoratifs.

De 1973 à 1978 il est député du 14e arrondissement de Paris et est de nouveau vice-président de l’Assemblée nationale en 1976.

Eugène Claudius-Petit, président de la Société nationale de Construction de Logements pour les Travailleurs immigrés (SONACOTRA) de 1956 à 1977 est également membre de la LICRA (Ligue contre le Racisme et l’Antisémitisme) et président de SOS Amitiés de 1972 à 1983.

Eugène Claudius-Petit est décédé à Paris le 24 octobre 1989. Il a été inhumé à Firminy dans la Loire.

• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 19 octobre 1945
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Commandeur du Mérite Social
• Commandeur de la rose Blanche de Finlande
• Grand Officier du Ouissam Alaouite
Sources :
L’Ordre de la Libération
Amicale du réseau GALLIA